Un peu de gaité pour cet automne

Que de patience pour réaliser ce petit film :

http://player.vimeo.com/video/27920977?title=0&byline=0&portrait=0href=

Bonne visualisation...

Sympa cette vidéo ! Merci Cassandra

Superbe!

J'adore, j'ai de vagues souvenirs d'interludes télévisuels de fleurs qui s'ouvrent. Ca semblerait désuet maintenant, et pourtant, c'est tellement beau!

Je rêverais de caméras dans le jardin qui filmeraient le cycle d'une plante sur un an, voire l'évolution d'un jardin tout entier sur des décennies. Suivre le rythme des plantes, en somme.

Là il s'agirait plutôt de mettre les plantes à notre rythme (trépidant) non, Laurent ?
Mais ces images en accéléré nous font savourer la grâce de ces éclosions, que nous avons du mal à percevoir autrement; tous ces mouvements infimes.

Une plante qui éclot ses fleurs à notre rythme, pile poil à l'heure de l'apéritif, est Œnothera biennis (Evening Primerose en anglais, donc à l'apéritif français du soir).
Nous nous amusons toujours à aller les regarder éclore par légers à-coups perceptibles à notre œil humain et qui nous rappellent ces mêmes interludes.

Merci Cassandra. Les plantes sont bien des êtres vivants, et doués de mouvement qui plus est.

lo

belle valse de fleurs

lo a écrit:

Là il s'agirait plutôt de mettre les plantes à notre rythme (trépidant) non, Laurent ?

Pas trépidant, simplement à notre rythme biologique, à la vitesse perçue par les animaux, en somme. Je me suis mal exprimé, j'aurais dû écrire: "pouvoir observer l'évolution des plantes à notre rythme".

J'avais aussi remarqué, pour cet(te) onagre. Après m'être dit quelques fois de suite que l'éclosion de ces fleurs semblaient instantanée (y en a pas, et puis deux minutes après, y en a), j'ai décidé de m'arrêter pour les voir faire. Heureusement, le moment est facile à trouver, c'est juste avant le crépuscule. Du coup, je l'ai montré à pas mal d'amis, lors d'une petite sauterie apéritive au jardin, l'été 2009. Je ne sais pas si tu as remarqué comment ça arrivait. Pour moi, la fleur se développe en réalité dans le bouton dans les minutes qui précèdent (enfin, à un rythme probablement invisible), et puis arrive le moment où la pression dans le bouton est trop fort et où il éclate par ses zones de moindre résistance, les "coutures", qui séparent les sépales les uns des autres. Et du coup, c'est simplement le déchiffonage du pétale qui se produit. C'est en tout cas fascinant!

Laurent a écrit:

Je ne sais pas si tu as remarqué comment ça arrivait.

Comme toi, Laurent, je me suis arrêtée pour observer, avec un petit verre de Tavel bien frais à la main de préférence.
Je pense que toutes les fleurs se développent entièrement dans le bouton (comme la rose du Petit Prince). Le processus est plus rapide chez Œnothera biennis, mais quand même pas en quelques minutes. On peut très bien repérer les boutons déjà gros qui s’ouvriront le lendemain, et ceux qui sont prêts à éclore. un botaniste nous éclairerait sur ce sujet-là.
Y a t-il un botaniste dans l'assistance ?

Le comble de la patience, c'est de s'imaginer comme Darwin, déjà âgé et ne quittant plus sa demeure, voire sa chambre, et observant en continu le mouvement des plantes volubiles sans autre appareillage que sa grande attention.

lo

Bien sûr que les organes sont déjà prêts dans les boutons de fleur, mais beaucoup se développent une fois le bouton éclos: il suffit de voir dans le petit film les fleurs dont les pétales s'allongent après ouverture (sans compter évidemment que dans bien des cas, les sépales sont décoratifs - les liliacées, par exemple - et donc la définition du bouton n'est pas vraiment la même).

Je suis d'accord avec toi que les boutons d'onagre prêts à s'ouvrir sont déjà gros et se distinguent des autres, mais il doit y avoir qqch du genre augmentation de turgescence à la faveur de quelques processus physiologiques, à la tombée de la nuit. Ce serait évidemment intéressant de connaître le processus, mais entre trouver un botaniste et trouver un botaniste qui soit au fait des processus physiologiques de l'ouverture d'un bouton d'onagre, il y a un pas...

Sur ce sujet, as-tu vu l'émission diffusée sur arte il y a pas loin de deux mois à propos de la mobilité des plantes? C'était assez éclairant.

Non, Laurent, je n'ai pas la télévision (depuis 35 ans et ça va durer encore )
Mais j'ai des livres qui décrivent le phénomène.

lo

Mais tu as internet!

Et j'ai trouvé l'émission sur un site de vidéo.

La première partie (la moins intéressante à mon sens, car elle nous ressort la défense de l'acacia).

La deuxième partie, à propos, notamment, de la sensitive et du Desmodium gyrans.

Et enfin, la troisième partie, la plus passionnante, sur les théories et observations sur les racines (jusqu'à la neurobiologie des plantes...)

Voilà pour tes longues soirées d'hiver, ou quand si la pile de ta lampe de mineur est déchargée!

Citation :

Mais tu as internet!

En zone d'ombre, pas assez de débit, Laurent
Mais je vis très bien quand même

lo

Eh beh...

Au pire, avant d'aller dormir, tu lances la vidéo, tu cliques sur le lient "télécharger" qui s'affiche quand tu survoles, et tu pries pour que ça soit chargé le lendemain matin!

Enfin, t'es pas obligée de la regarder, non plus, hein, on est bien d'accord!