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La lutte contre les adultes est inenvisageable chimiquement, à moins de vouloir transformer tout son jardin en Hiroshima entomologique. D'une part, cet insecte est, tout comme sa larve, particulièrement résistant à la plupart des insecticides courants, d'autre part, c'est un insecte "baladeur" qui ne reste pas sur une plante donnée. Vivant en solitaires nomades, les adultes sont donc dispersés un peu partout dans la végétation. On se contentera du ramassage et de l'élimination des individus fortuitement rencontrés dans les parages des plantes à protéger.
Contre les larves, la lutte chimique curative est également assez illusoire, car d'une part les produits à la disposition des particuliers sont sans grand effet ou alors nécessitent des dosages "à la louche", et d'autre part (et surtout) lorsqu'on constate des dégâts il est généralement beaucoup trop tard pour être efficace. La meilleure prévention semble consister à protéger les collets des plantes par une couche de sable ou de petit gravier, la ponte ne paraissant être effectuée que sur un compost terreux et non exclusivement minéral. L'efficacité de ce système de prévention n'est pas totalement garantie, mais il ne faut pas hésiter à l'essayer en cas de problèmes, surtout qu'il va dans le sens de l'amélioration du drainage superficiel.
Récemment, sont apparus des moyens de lutte biologique contre les larves d'otiorrhynques. On utilise à cet effet des nématodes (micro-vers), Steinernema carpocapsae ou Heterorhabditis sp., qui parasitent ces larves. Il n'y a pas de données publiées quant à leur utilisation sur les cultures de Joubarbes. Leur protocole d'utilisation imposant une humidité régulière du substrat et une température de celui-ci ne descendant pas au-dessous de 13°C, cela peut entraîner quelques difficultés d'utilisation pour les Joubarbes puisque la constatation des attaques est essentiellement hivernale ou printanière.
Pullulant dans certains jardins et quasi-absent des autres, cet insecte semble, de plus, présenter de grandes variations de ses populations suivant les années. Néanmoins, il paraît globalement en voie d'expansion, et pose maintenant de sérieux problèmes dans certaines pépinières pour la production de masse de certaines plantes en conteneurs (particulièrement Eleagnus, Fuchsia, ... ). Il serait paraît-il plus abondant en zones de sols acides, mais cela reste à vérifier.
Toutes les Joubarbes sont susceptibles d'être attaquées mais les plus souvent touchées sont sans conteste S. wulfenii et affines (S. juvanii). Celles-ci semblent attirer ces insectes comme un aimant, ce qui est bien dommage car ce sont par avance des plantes pas toujours simples à conserver durant l'hiver. Elles les attirent à tel point qu'en pratique, la recherche des dégâts des otiorrhynques peut se limiter à l'examen de ces seules plantes. Si elles sont intactes, il est inutile d'inspecter le reste de la collection, car les dégâts y seront certainement nuls ou minimes. Par contre, si elles sont attaquées, un coup d'oeil aux autres plantes s'impose. Hormis S. wulfenii, S. tectorum est également très attaqué par cet insecte.
En bref, l'otiorrhynque est un ravageur redoutable, fréquent, discret, sournois et difficile à combattre, qui sera certainement le responsable de quelques pertes de plantes de votre collection.
4.2. Autres
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