Vos fleurs sculptées par les abeilles.

J'essaye de trouver sans succès plus de renseignements concernant cette étude.
Le printemps dernier tous mes iris germanica de couleur bleue sont apparus "diformes", un ami jardinier m'a dit : problème de pollinisation.
J'en ai arraché une grande quantité et j'appréhende ce printemps à venir.

Mimosa

Vos fleurs sculptées par les abeilles.
La forme des pétales et la taille de vos fleurs ne dépendent pas uniquement des graines que vous avez plantées.
Une étude espagnole vient de démontrer que bourdons et abeilles ont aussi leur mot à dire.

Le dernier numéro de la publication botanique, International Journal of Plant Science, consacré à la sélection naturelle chez les plantes, contient les détails d'une étude surprenante.
José María Gómez et Francisco Perfectti de l'université de Grenade, en Espagne, ont passé 10 ans à étudier l'influence des pollinisateurs sur la forme des fleurs.
Les chercheurs ont étudié l'Erysimum mediohispanicum, une plante endémique de l'Espagne.

Leur étude a démontré que dans une même espèce, l'apparence des corolles peut varier beaucoup. Et cette variation n'est pas sans conséquence ! En effet, il vient d'être prouvé que les pollinisateurs sont beaucoup plus attirés par certaines formes que par d'autres.
L'expérience va même plus loin : elle révèle que chaque type de pollinisateur a une préférence pour un type de corolle spécifique.
On découvre alors que les plantes prennent l'apparence préférée des pollinisateurs dominants dans un secteur donné.

Certes, leurs observations se font à un niveau pratiquement microscopique et sur une échelle de temps très large, ce qui signifie que la prédominance de bourdons ou d'abeilles dans votre jardin ne change pas radicalement vos fleurs. Mais cette révélation ouvre la porte à des recherches plus concrètes sur le rôle des insectes au jardin, qui feront évoluer les pratiques du jardinage écologique.

A mon avis, la polinisation n'est pas en cause. En effet, la fleur doit se déployer complètement avant ques les étamines soient acccessibles aux abeilles et autres pollinisateurs. Il faut aussi un certains temps après l'ouverture avant que le nectar soit produit et les grains de pollen soient disponible pour fécondation. Il n'y a donc pas de lien entre l'état d'une fleur à son ouverture et une éventuelle pollinisation à survenir ultérieurement.

L'étude dont vous parlez réfère à des possibles changements à très longs termes, changements qui ne s'applique pas au cas que vous décrivez, il me semble.
Ce sont les caractères génétiques de la plante vivace qui déterminent la forme de la fleur et on a ici affaire a un bulbe. Même si les graines produite sur le plan étaient altérée par un défaut de polinisation, ce défaut n'apparîtrait que sur sujets issus de ces semences et non au plant mère.

Il est possible que le bourgeon floral de la plante ait été altéré par le broutage intempestif de certains autres insectes, cependant.

Clovis, voici 2 photos de mes iris bleutés en 2009 avant un certain phénomène bizarre qui les a transformés.
Un insecte ? Est-ce possible à un tel point ?




Et voici les mêmes en 2010 !









Mimosa

Il y a assez peu de ravageurs de l'iris dans ma région.
Celui qui cause le plus de ravages est le perceur de l'iris, un insecte qui s'en prend au rhizome de la plante.
Si la plante voit ses réserves entreposée dans son rhizome fortement réduite ou si les bourgeons termiinaux sont attaqués, vous pouvez avoir une croissance anormale ou perdre la plante.
Sinon, il est possible qu'un insecte qui de manière générale ne s'attaque pas aux Iris, ait attaqué les bourgeons au moment du débourrage, si sa nourriture habituelle était indisponible à ce moment précis.

Mais définitivement, cela n'a rien avoir avec la polinisation de la fleur.

Merci donc j'ai mal fait d'arracher et de jeter tous ces iris !

Mimosa, j'ai eu le même problème que toi, il y a quelques années.

Et le grand fautif, c'était moi.
Un massif d'iris était très enherbé, et comme ce n'est pas facile du tout de désherber des iris, j'ai voulu "tester" un désherbant (oui, je sais, j'aurais pas dû !!!). J'ai donc "traité" une partie de ce massif avec du RU, tu sais, le fameux produit miracle de Sonmanto !
Et, j'ai fait gaffe, tu peux me croire, j'ai pris les précautions maximum, en évitant évidemment de toucher les feuilles des iris, en pompant tout doucement, un jour sans vent, et tout, et tout, ...
J'en ai conclu que c'était les vapeurs de cette saloperie de drogue qui avaient été absorbées par les feuilles à peine développées (disons qu'elles faisaient une vingtaine de cm de haut à ce moment là !). Les boutons n'étaient pas encore apparents, vous l'aurez compris.
Je vous prie de croire que j'ai fait de la création variétale, cette année-là !!! Si vous aviez vu les erreurs....Pffffffffffffffffffff !!!!
Cependant, l'année suivante, tout était rentré dans l'ordre.

Voilà, ma Chère Mimosa, c'était ma petite expérience pour "créer" de nouvelles variétés d'iris.
Bon, je ne t'accuse pas d'avoir mis du désherbant sur les tiens, hein !

Tout à fait d'accord avec Clovis: ce sont des processus évolutifs à long terme: si les abeilles voient bien le bleu et qu'une fleur d'une espèce connue a une mutation qui fait qu'apparaissent des stries bleues sur ses fleurs, il est possible qu'elle soit préférée aux autres fleurs de la même espèce, et donc que petit à petit, de générations en générations, la mutation apparaisse.

Mais ici, on parle de vivaces. La seule chose qui pourrait arriver, c'est une mutation sur un des bourgeons, mais toutes tes plantes ne changeraient pas: au mieux, une tige de l'une d'elles (c'est comme ça qu'on a parfois de nouvelles variétés: c'est ce qu'on appelle un sport).

Moi, je serais de l'avis de momo ou alors d'un manque de quelque chose (nutriment, lumière...): chez moi, j'ai des hibiscus tropicaux: certains peuvent être rouge sombre à tâches blanches en été, et une fois que la luminosité est plus basse, faire des fleurs plus claires et sans taches (et souvent plus petites).

Mes iris 2010 ressemblaient beaucoup à ceux de Momo.
Mais le massif d'iris avait été entièrement refait pendant l'été précédent avec désherbage fait manuellement avec huile de coude et binette.
Alors j'ai cherché ... du désherbant ... et j'ai trouvé ... cette plate-bande est envahie depuis plusieurs années de rejets à 3/4m de pruniers sauvages des voisins,
que j'élimine en tirant dessus pour en arracher un max mais peine perdue, un d'arraché 2 de gagné.
Alors une fabuleuse !
Nouvelle plate-bande, pourquoi ne pas utiliser du RU sur ces rejets ? Prudemment pourtant et voilà certainement le résultat.
J'ai jeté tous ces iris, perso je pensais plus à une maladie virale avec peur de contamination pour les autres.
Je suis quand même soulagée de comprendre le pourquoi. Merci Momo.
J'en déduis aussi le fort pouvoir de ce produit non seulement comme désherbant....

Mimosa

l expérience malheureuse de Maurice confirme ce que m a révélé un hoticulteur
l action du Glyphosate (R U ) est due au contact sur la plante tout autant qu au gaz ( molécules volatiles ) dégagé d autant plus qu il fait chaud
ceci explique qu' un traitement limité sur une zone précise peut s avérer dangereux si un coup de vent embarque ces molécules ds un couloir et atteint des plantes éloignées
j ai perdu des Viburnum ,choisyas et spirées installés depuis 5 ans par un traitement agricole éloigné de 100 m

recours nul en l occurrence !

l iris est sensible longtemps après le contact , le "sucre" du rhizome étant absorbé tout au long de la saison ; le RU altère / bloque l assimilation des sucres .