Laburnum malade

Le Laburnum de ma voisine est malade, chaque année. Il fleurit à peine, est tout dépenaillé.

Qu'est-ce que cela pourrait être?

Est-ce qu'il est possible de le sauver?

A mon avis, il a faim.

Faim de manière générale ou une carence en particulier?

C'est vrai que son terrain est médiocre comparé au mien (mal entretenu aussi, mais bon, à 92 ans, je lui pardonne, et puis même si c'est insuffisant, elle fait tout de même venir quelqu'un 3 fois l'an - c'est toujours ça - et parfois, quand j'en ai le courage, j'arrache vite fait les épilobes annuelles et autres indésirables). La terre est compacte, il se couvre de mousse. Je me demande s'il n'y a pas eu un souci lorsqu'ils ont construit leur annexe, car on croirait une terre différente. Mais peut-être est-ce simplement qu'elle manque de matière organique pour l'alléger

Quoi qu'il en soit, il est hideux!

Merci!

A mon avis carence plutôt.

Mmmh, ça va pas être simple: j'ai pas vu d'autre plante carencée dans les environs: ses lilas sont sains, seul son rhodo est malingre.

Le laburnum a des exigences au point de vue pH?

ça supporte bien le calcaire le laburnum donc je pense pas que le pH soit un problème.

C'est très curieux, car à 200 mètres, dans un autre jardin, le Laburnum est dans un état pire. Pourtant, autour de lui, Hydrangea quercifolia, hibiscus syriacus et autres sont en parfaite santé. Le magnolia soulangeana était en refloraison... vu ce second printemps.

Serait-il sensible à qqch d'autre? Un oligo qui empêcherait l'assimilation d'un autre oligo? D'après mon analyse de sol, j'avais les teneurs qui suivent, en mg/100g (+ commentaire et valeur cible)
phosphore: 21 (abondant - 13)
potassium: 49 (trop élevé - 33)
magnésium: 18 (bon - 20)
calcium: 570 (trop élevé)
cuivre 13,9 (élevé)
manganèse 68,2 (pauvre)
zinc 195,0 (très élevé)

Le zinc pourrait-il être la cause?

Je fais remonter ce sujet (qui peut d'ailleurs changer de rubrique si nécessaire).

Pas d'autre avis?

Ben comme autre possibilité, il y a la rouille du cytise (Uromyces genistae tinctoriae ). ce genre de rouille se développe beaucoup les années humides.
Juste une autre piste pour toi mais je ne l'ai jamais personnellement observé.
Les excès que tu mentionnes peuvent géner l'absorption d'autres éléments tu as raison, mais ce qui me ferait éliminer cette hypothèse c'est que seul le laburnum est touché. Beaucoup d'autres plantes que tu as mentionnées y serait aussi bien plus sensible que le laburnum qui peut pousser sur des sols ingrats.

Mais s'il supporte des sols ingrats, une carence est-elle possible, comme le suggère Olivier?

La rouille semble en effet improbable, au vu des images données par Google.

Ce qui est bizarre, c'est qu'il est affecté chaque année, et qu'au moins un de ses congénères du quartier (le seul que je connaisse) le soit aussi.

oui oui, une carence, voire une toxicité est toujours possible.
Il a peut être fini par attendre une couche de sol qui ne lui convient pas et où il y aurait une accumulation de minéraux type métaux lourd. ou alors une couche de sol imperméable et mal drainé en profondeur ferait cet effet. C'est vrai qu'en y repensant je l'ai vu sur des sols très pauvres mais toujours très bien drainés.
En sols hydromorphe on peut constater des syndromes de dépérissement.

C'est peut-être la raison, alors.

Ici, le sol n'est pas une éponge (si ce n'est qu'il pleut sans cesse). Je ne sais pas où est la nappe phréatique, mais on est en bord de plateau (c'est le bord de la colline, à partir de nos jardins, ça descend en pente douce jusqu'au centre), il n'y a pas de ruisseau à proximité, je ne pense vraiment pas que la nappe phréatique affleure, d'autant que le sol est calcaire et houiller, donc bien creusé de galeries, naturelles ou non.

MAIS son sol est super compact, pas travaillé depuis sans doute pas loin de vingt ans. Sa pelouse est composée à 40% de mousse, les zones de parterres sont vertes d'algues. Peut-être est-il un peu asphyxié...

J'ai planté deux Laburnum il y a une douzaine d'années dans une grande haie mixte.
Ils ont eu un mal fou au début dans cette glaise, bien que nous ayons soigneusement travaillé la tranchée de plantation. Ils dépérissaient tellement que j'ai cru les perdre.

Et puis quand les arbres voisins ont poussé et ont pompé l'eau , ils ont décollé, mais alors à tailler drastiquement dedans tous les ans pour pouvoir continuer à passer. Ils sont à présent énormes et tout fleuris au printemps (ils ont mis longtemps à se décider à fleurir dans cette terre trop riche)

Citation :

ses lilas sont sains, seul son rhodo est malingre.

Cela irait dans le sens d'une terre trop compacte, non ?

lo

lo a écrit:

Cela irait dans le sens d'une terre trop compacte, non ?

Peut-être... J'ai longtemps pensé que c'était parce que le sol est peut-être calcaire. Mais je vois bien alentours que les hortensias n'ont aucun mal à pousser sans amendements, par exemple. Idem les bruyères. Donc soit le sol compact, soit une conjonction des deux (pas trop calcaire pour des hortensias, mais bien pour des rhodos?)

Peut-être fort pauvre, aussi, car chez elle, ça n'a plus été amendé depuis Mathusalem.