Arbustes pour petites haies basses

Bonjour,

Je dois trouver des arbustes pour réaliser de petites haies basses (+/- 60 à 80 cm) pour structurer le jardin, de préférence persistante pour l'hiver.
Les arbustes doivent pouvoir résister à notre climat (hautes ardennes belges, -20°C fréquent, humide) et au sol argileux.
Le hic c'est de trouver des variétés qui, si elles sont caduques, pourraient toutefois avoir un attrait hivernal (baies).

en vert : le buis

en pourpre : berbéris ? apparament, il n'y aurait pas de berbéris pourpre persistant ? Un pourpre avec baies rougeâtres : berberis thundbergii admiration ?

en doré : buis doré, ilex crenata auréa
berbéris doré ? tiny gold ? bonanza gold ?

Qu'utilisez vous comme haies structurantes ?

D'avance merci pour vos avis
Ly-Lou

Tu as oublié lonicera pileata et nitida qui ont tout deux des cv panachés ou dorés. Les formes vertes sont de bons substituts au buis qui pousse lentement.
Mais pour moi, le buis donne un "cachet" certain au jardin que nulles autres plantes ne peuvent donner.
60 à 80 cm est déjà assez haut pour employer les classiques comme le charme ou le ligustrum. Cette hauteur convient déjà aussi pour Ilex aquifolium, Symphoricarpus, Cotoneaster et formes naines de forsythia, berberis ....
Penses aussi aux buissons bas comme Potentilla fruticosa, Lavendula, Spiraea x bumalda et japonica, Deutzia gracilis, Prunus 'Otto Luyken' .....

J'ai une haie de Prunus lusitanica (laurier du Portugal) de +/- 80 cm de haut qui borde une terrasse; c'est, je trouve, un magnifique arbuste. En doré et/ou panaché il existe certaines variétés de ligustrum à petites feuilles qui sont assez jolies et qui moyennant une taille régulière peuvent être bien contenues en hauteur et largeur mais le ligustrum n'est pas tout à fait persistant.

Laure

Ly-lou, tu as également certains cultivars d'Euonymus fortunei qui peuvent convenir, ils ne sont pas tous prostrés, peuvent même être grimpants!!!!

Lonicera nitida n'est pas si rustique, Oli, du moins pour chez Ly-Lou chez qui il fait encore plus froid (et aussi humide) que chez moi.
Quatre ans après la plantation d'une trentaine de L. nitida, il en reste un tiers, après nettoyage du bois gelé en hiver. J'en refais des boutures chaque années, mais elles gèlent. Ça me fait une drôle de haie

Aussi je suis ce post avec intérêt.

lo

Citation :

Lonicera nitida n'est pas si rustique, Oli,...

Je suis étonné car j'en cultive qq cv sans problèmes sauf le fameux hiver d'il y a qq années où il a fait -20 et où ils ont gelés jusqu'à la base, mais tous sont repartit de la souche.
Il est vrai que quand il fait très froid, ils perdent leur feuilles alors qu'ils sont censés être persistants.

Je rajoute à la liste viburnum tinus

pour réaliser de petites haies basses (+/- 60 à 80 cm)

j'ai un doute pour les prunus, Prunus lusitanica (laurier du Portugal) et viburnum tinus

nous avons eu une haie de viburnum tinus, avec le temps pas possible de tenir à moins de 2 m de haut
et l'année ou il a fait si froid, ils ont gelé...

Gwenllian, un cultivar aux inflorescences en bouton bien colorées de rose, et de port assez compact puisque je le maintiens en boule de 80 cm environ, se prêterait volontiers à ce genre d'exercice s'il est encore disponible sur le marché.

Lysiane, je n'avais jamais de Viburnum tinus aussi énormes qu'en Bretagne (alors en Touraine, j'imagine !)
Dans le nord, ils restent assez petits.
Il leur faut un endroit suffisamment abrité, au moins le temps de s’installer(?). C'est un des premiers arbustes que j'avais planté ici; il n'a pas passé un seul hiver. Je ne sais plus si l'hiver avait été rigoureux, il y a trop longtemps. Mais je n'ai pas réitéré.

Oli, entre le froid dur mais sec (dans ton jardin de ville ?) , et le froid humide-terre gorgée d'eau (comme chez Ly-lou et chez moi) il y a quelques parallèles d'écart de rusticité. Un tiers seulement de mes Lonicera est reparti de la base, et quelques autres cultivars installés depuis longtemps ailleurs dans le jardin ont déclaré forfait également.
'Twiggy' était particulièrement joli

lo

Merci pour toutes vos réponses.

En effet, comme dit Lo, humidité et gel ne font pas bon ménage.

Par ici, lonicira nitida, euonymus panachés, prunus lusitanica, viburnum tinus... périssent au gel

Pour ma part, je pense que c'est surtout l'humidité au niveau des racines qui fait que ces arbustes ne résistent pas chez vous, car j'habite dans une région qui n'est épargnée ni par le gel ni par l'humidité, et de plus dans un lieu-dit qui s'appelle Le Grand Froidmont (c'est tout dire), et mon laurier-tin fait au moins 3,50 m de haut, aucun problème avec prunus lusitanica (dommage, car il m'encombre) et même si lonicera nitida faisait un peu une sale gu... au sortir de l'hiver, il a très bien récupéré après une taille courte. Quelques bouts de branches un peu grillés parfois sur le laurier-tin, comme sur le choisya Sundance, mais ils s'en remettent très bien après nettoyage. J'ai juste perdu un viburnus tinus Gwenllian, mais par négligence, car il était en pot et il est mort de soif plutôt que de froid.
Peut-être qu'en améliorant le drainage à la plantation, vous pourriez vous permettre ce genre d'arbustes qui ne sont quand même pas si peu rustiques que ça ?

Citation :

Oli, entre le froid dur mais sec (dans ton jardin de ville ?) , et le froid humide-terre gorgée d'eau (comme chez Ly-lou et chez moi) il y a quelques parallèles d'écart de rusticité.

Je suis en pleine campagne, en sol lourd argilo-limoneux archi humide en hiver.

Alors il faut que tu nous donnes ton secret, Oli
Ly-lou et moi avons les même déboires (et les mêmes pertes de plantes)

lo

lo a écrit:

Alors il faut que tu nous donnes ton secret, Oli
Ly-lou et moi avons les même déboires (et les mêmes pertes de plantes)

lo

Peut-être drainer les trous de plantation et planter en butte

J'ai tenté cela aussi, Simone.
J'ai vu des arbustes mourir de soif en été à cause d'un trop bon drainage: inarrosable !
Et j'avais planté ma petite haie de Lonicena nitida en butte (15 cm environ), avec un tapis de Sedum reflexum comme couvre-sol pour fixer la terre (sinon la terre redescend par ravinage et les racines sont à l'air). Je dois dire qu'en plus, il s'agissait de la terre de l'ancien potager, une belle terre longtemps travaillée et bien noire.

Pfff, j'suis dégoûtée

lo

Ca ne va sûrement pas te consoler et je ne t'apprends rien, mais je me dis souvent qu'il vaut mieux planter ce qui veut bien pousser... Je veux bien essayer de nouvelles plantes, mais je n'essaie qu'une fois. Si ça pouse tant mieux, sinon bye bye... gain de temps et d'argent.

Tu as entièrement raison, Gisou.
D'ailleurs, je dirais même plus, il y a longtemps que je fais comme ça : plus de semi-rustiques ou de plantes de sècheresse (sauf cadeaux, bien obligée alors) et je cherche toujours l'endroit où une nouvelle plante a des chance d'être heureuse au jardin.

Mais comme j'avais déjà quelques autres cultivars de L. nitida qui avaient traversé sans dégâts des hivers moins rigoureux ..... (sont d'ailleurs quasi-défunts aussi, depuis)

lo

Ici aussi drainer le fond du trou de plantation ou planter sur butte n'aide pas des masses.
En creusant, on est 15-20 cm plus bas sur de l'argile bien "plaquante". Et j'ai l'impression qu'en creusant profond et drainant le trou de plantation, je donne plutôt un effet cuvette qui conserve l'eau plus longtemps...
Cet automne, nous avons planté une herbe de la pampa (il y en a de belles dans la vallée donc apparement il y aurait moyen qu'elle résiste). Donc gros trou, bien drainé + plantation sur butte et gros paillage de protection. On croise les doigts.
Ce qui, je crois, augmente les effets néfastes du gel, c'est le fait d'être presqu'en haut d'une colline, dans un endroit bien venté et exposé aux vents dominants.
Nous sommes loin d'avoir un bon "micro-climat". Nous avons planté une haie de protection mais elle est encore bien trop jeune que pour pouvoir faire de l'effet.
Peut être que dans quelques années nous pourrons réessayer des espèces moins rustiques avec plus de succès.

Citation :

Alors il faut que tu nous donnes ton secret, Oli

Aucuns secrets. Un trou, un peu de terreau et hop. Quand je vous dit que le lonicera est une plante facile comme tout. Ici, c'est une plante des plus communes et sans problèmes majeurs.

Ici, Ly-lou, c'est le contraire de ta colline: un fond de vallée.
Ce n'est pas seulement la terre qui est humide en hiver, c'est l’atmosphère elle-même. Tout est trempé et ne sèche pas dans la journée. La mousse prolifère, même sur le gravier, et monte à plus de 30cm sur la base des troncs.
Mais c'est pareil pour le vent, qui s'engouffre dans le couloir du vallon, surtout les vents nord-est. Il faudrait une haie des grands arbres séculaires pour amortir cela (depuis que les vieux frênes qui bordaient la route ont été abattus, je sens la différence).
J'ai eu beaucoup d'écorces d'arbustes éclatés par le gel, et nous n'avons jamais atteint tes -20° ! Certains s'en sont remis plus ou moins, d'autres ont dépéri à la montée de sève.

Citation :

Et j'ai l'impression qu'en creusant profond et drainant le trou de plantation, je donne plutôt un effet cuvette qui conserve l'eau plus longtemps...

Vrai, Ly-lou, j'en ai fait l'expérience par ailleurs: pour être efficace, un drain doit se trouver au-dessus des couches qui restent gorgées d'eau, donc dans les couches superficielles. Sinon, on crée un réservoir qui ne peut se vider.

L'ultime recours est ... de déménager

lo

ps: Oli, tu me titilles tu en rajoutes, non ?

Citation :

ps: Oli, tu me titilles tu en rajoutes, non ?

Pas du tout.

Bon sang ! Il n'y a pas d'autres Belges pour confirmer !

oli a écrit:

Bon sang !

Pas de panique, Oli, on te croit !
Je sais bien que les arbustes que tu as cité tiennent la route dans la plus part des situations. Mais la plupart seulement.
Il y a des endroits au microclimat négatif, comme chez Ly-lou ou chez moi; et tu peux toi aussi croire notre expérience très locale, et nos échecs avec ces mêmes arbustes. Ce n'est hélas pas une vue de l'esprit.
Je vois des tas de plantes dans le village, à 800m à vol d’oiseau, qui meurent dans mon jardin. Je fais avec (ou plutôt sans) même si je m'en sens très frustrée. Dans tout le vallon la végétation spontanée démarre avec 2 à 3 semaines de retard au printemps: il suffit que je prenne la route pour aller travailler, en deux kilomètres c'est comme si j'avais changé de région: les hêtres tout en feuilles quand chez moi ils sont encore en bois nu, les bourgeons juste gonflés, et tout à l'avenant.

lo

je confirme ce qu'a dit Oli sur les loniceras : ici (en Franche Comté donc hivers très froids) pas de problèmes avec les loniceras. J'en ai plusieurs depuis des années et j'ai même quelques semis naturels...
Mais mon terrain en pente draine naturellement...

Ouf, je me sent moins seul.

lo, tu es sûre que ton jardin n'est pas sur une ancienne décharge municipale, ou sur un site d'enfouissement nucléaire