invasives en Belgique

Hommenature a écrit:

Pour se débarasser des robiniers, il faut surtout pas couper comme vous avez fait Laure..comme vous avez pu constater in vivo c est la multiplication de rejet assurée L ecorsage donne de bons résultat ou alors l arrachage ( mais là faut un bull

Hommenature, j'ai le même problème que Laure dans le jardin de ma grand-mère.
Un robinier planté tout petit il y a 40 ans est devenu géant. Le voisin l'a fait élaguer car il faisait trop d'ombre et maintenant le jardin est envahi de rejets : comment faire pour en venir à bout ? Comment procéder à l'écorçage ?
(impossible de faire passer une machine )
Merci de vos conseils ...

J'en ai trouvé un planté tout près de la maison quand nous sommes arrivés, qui fauchait les ardoises et dont les rejets soulevaient l'allée en brique près des fondations de la maison. Deux ou trois rejets avaient même pris une belle taille.

Quand nous l'avons abattu, il y a eu des rejets innombrables !
Mais j'ai dévitalisé la souche principale (méthode trous à la perceuse et bouchons)
Il a fallu une bonne annnée, mais tous les rejets ont disparu.

lo

Lo a dit:

Quand nous l'avons abattu, il y a eu des rejets innombrables !
Mais j'ai dévitalisé la souche principale (méthode trous à la perceuse et bouchons)



C'est quoi, Lo, ta méthode de trous et bouchons? je connaissais le quadrillage de la souche à la tronçonneuse.....

Simone

Ben.... comme j'ai dit: des gros trous à la perceuse avec une grosse mèche à bois, de plusieurs centimètres de profondeur. Surtout à la périphérie, près de l'aubier où la sève circule.
On verse le produit de dévitalisation dans les trous et on met des petits bouchons qui ne se décomposent pas. Dans mon cas, tout ce que j'avais sous la main étaient des chutes de polystyrène, que j'ai taillées en cônes moi-même délicatement et bien enfoncées.
Puis on attend, on attend......
C'est le même principe que pour les entailles à la tronçonneuse, Simone: il s'agit de faire pénétrer le produit dans le bois. Mais là il ne s'évapore pas et n'est pas lavé par la pluie.

lo

En ce qui concerne les Renouées, Mon Jardin et ma Maison de Mai 2010 recommande de couvrir la touffe rasée de bache à bassin (EPDM) ? ne me demandez pas ce que c'est... en faisant déborder d'au moins 1 mètre; puis fixer et mettre une couche de terre pour camoufler ou l'on peut planter des annuelles. Laisser en l'état au moins 3 ans!!!!

Voilà, les envahis peuvent toujours tenter!

Merci pour le conseil, il peut être bien utile, c'est lourd, mais être libéré d'une peste en vaut la peine..
Moi je crois que je laisserai une bache couverte de graviers... pour trois ans, avec des poteries et des fleurs annuelles pour l'été..


Ce samedi, j'ai revisité un pépinièriste, que j'avais vu il y a 2 semaines.. et comme il vendait des plantes invasives je lui ai parlé de la liste, il ne la connaissait pas et depuis il l'a consultée... il en était tout étonné..

Il est un peu...a mi temps, et fait plein de trucs... mais tout de même... je pense qu'il faudrait mieux informé systèmatiquement toute personne qui est amenée en vendre et planter... le ministère pourrait faire ça ..

Pour Laurent

Voilà le fil qui avait déjà été ouvert.. je le fais donc remonter

Merci Françoise.

Je n'avais pas pensé à chercher dans le salon "Nature". Et malheureusement, le formulaire de recherche ne permet de chercher que dans les titres de messages et non dans les contenus (ou alors je n'ai pas trouvé d'option). Sans compter qu'il faut le mot en entier (ou alors le [mot*]), et que je n'ai cherché que sur "invasive" - au singulier.

Je recopie donc mon message ici:

Citation :

Je viens de recevoir mon formulaire d'inscription pour la bourse aux plantes du jardin botanique de Liège, avec l'agréable surprise d'y trouver, jointe, une liste d'invasives (en complément de l'interdiction d'en vendre sur la bourse).

La liste est proposée par le "Forum belge sur les espèces invasives".

Elle réfère au site: http://ias.biodiversity.be/ où se trouvent pas mal d'informations, en anglais.

Peut-être le forum auquel Pascal participe??

Un apport intéressant (en anglais).

Celui-ci s'insurge contre le mythe des plantes invasives comme menace dramatique pour la biodiversité. Les arguments principaux:
- les invasives apportent aussi leur contribution (pollen des renouées du japon qui arrivent à pic pour les abeilles, par exemple, balsamine de l'Himalaya remplace principalement d'autres invasives)
- elles se concentrent principalement dans les lieux perturbés par l'homme et le long des voies de communication, et rarement dans les biotopes à protéger (l'anthropisation des milieux étant une menace bien plus grande pour la biodiversité - je ne pense pas qu'on puisse lui donner tort)
- la préoccupation et les données sur les "aliens" sont trop récentes, et il est difficile d'extrapoler
- les menaces dues aux indigènes sont pire (cfr les roseaux qui envahissent davantage suite à l'augmentation des nutriments) - là aussi, si la succise des prés disparaît, c'est plutôt à causes de l'industrie des engrais que d'une invasive.

Bref, pour avoir lu un autre de ses articles, je sais qu'il ne nie pas la menace que font peser quelques plantes (la grande berce, la renouée du japon), mais ses propos peuvent aussi être rassurants (personnellement, je ne me souviens pas avoir vu le séneçon d'Afrique du sud ou l'arbre à papillon en pleine nature, quant au robinier, il envahit les abords des voies de chemin de fer, sinon, même constat).

Donc pour Françoise qui s'en voulait d'avoir planté des hybrides de Rosa rugosa...

Merci Laurent..

mais quand même.. j'ai vu que le Budleia ne reprend pas après cet hiver.. et je ne compte pas le remplacer..

Pour le rugosa, je crois que ce sont surtout les zones de littoral qui sont envahies.. en tout cas, je ne le savais pas quand
j'ai planté.. et je n'ai pas envie d'arracher.. juste un peu surveiller..

Citation :

Celui-ci s'insurge contre le mythe des plantes invasives comme menace dramatique pour la biodiversité. Les arguments principaux:

Il y a également un sujet du même genre dans le science et vie d'avril. Lui aussi prétend que les "invasives" ne sont pas si nuisibles qu'on le prétend et qu'elle sjouent un rôle tout aussi important que les espèces naturelles.
C'est bête, j'ai déjà fait profiter un collègue de ma revue. Je vais voir si je sais ravoir l'article.

Au-delà des invasives, on nous fait parfois croire que les exotiques n'apporteraient rien aux insectes et vertébrés d'ici. Et pourtant, je ne vois pas moins de nids dans la vieille haie de thuya que dans celles de hêtres (un exemple ne suffit pas, j'en suis conscient). Et les insectes n'ont pas l'air de se soucier de la nationalité du pollen (même s'il peut évidemment y avoir des exceptions, avec des gorges trop profondes pour nos insectes ou autres. Mais je sors du sujet...

Je ne suis certes pas pour le laisser-faire, et peut-être qu'il faut interdire les rosiers rugosa dans les jardins du littoral et les fallopia japonica partout. Mais je trouvais que c'était une contribution utile au dossier. D'autant qu'il paraît qu'il commence à y avoir des jardiniers-talibans qui veulent éradiquer les arbres exotiques et ne plus planter que du local. Mais bon, c'est sans doute aussi un mythe...

J'ai retrouvé l'article. P34 du science et vie d'avril.
Article basé sur une étude faite par Erle Ellis de l'université du Maryland à Baltimore.

Je résume au concret : Bien que le nombre d'espèces décroissent sur la planète, à l'échelle locale ce nombre est en augmentation dans la majorité des régions. L'homme ajoute plus d'espèces de plantes en un lieu donné qu'il n'en fait disparaitre du fait de sa présence. Selon le chercheur, nous serions à un moment charnière où nous passons de communautés de plantes dominées par des natives à des communautés dominées par des invasives. Et les espèces introduites entrainent un accroissement de la biodiversité. Est-ce un bien ???? Difficile. La structure et le fonctionnement des écosysthèmes ne sont pas forcément liés à la richesse en espèces. Dans certains cas, en avoir plus ou moins n'a pas d'effet alors que dans d'autres cas, l'apparition ou la disparition d'une seule espèce a un impact très important.

Encore un autre point de vue, donc...

Tant que ce n'est pas la ronce ou l'ortie qui s'installent partout!